image from: https://twitter.com/FlourishDiverse/status/1274990509166145540
EUNICE KEREXU: LUTTANT POUR L'ÉDUCATION ET LE TERRITOIRE DES AUTOCHTONES
Eunice Kerexu est l'une des femmes autochtones dirigeantes de l'Articulação dos Povos Indígenas do Brasil (APIB), le plus grand mouvement autochtone national du Brésil. Elle coordonne la Commission Guarani Yvyrupa et dirige la terre indigène Morro dos Cavalos dans l'État de Santa Catarina.
La terre autochtone Morro dos Cavalos couvre une superficie de 2000 hectares, située dans la municipalité de Palhoça dans l'État de Santa Catarina, et se trouve dans le biome de la Forêt Atlantique, dans une zone côtière. Elle est délimitée par l'Océan Atlantique à l'Est, la rivière Massiambu au sud et la rivière Brito au nord en suivant le sud-ouest. La terre autochtone est traversée par une autoroute inter-États (BR101) dans l'extension nord-sud, qui a commencé sa construction en 1960 et a récemment été dupliquée, ce qui a de nombreux impacts sur la région et la population autochtone locale.
En tant que femme leader autochtone, Eunice se bat pour le droit à une éducation autochtone différenciée et interculturelle et défend leurs droits au territoire traditionnel et à l'autonomie. Elle partage courageusement au public les histoires de son peuple et raconte comment son peuple est affecté lorsque les envahisseurs sont arrivés et ont délimité leurs terres, et comment ils ont subi des abus et des persécutions de diverses formes.
Les chefs autochtones locaux comme Eunice qui protègent leur territoire sont constamment menacés et exposés à d'innombrables formes de violence psychologique, physique et professionnelle. Eunice, sa famille et sa communauté ont été victimes d'attaques horribles. Sa maison a été pillée et certains de ses documents ont été volés. Sa mère a survécu à une tentative de meurtre, tandis que le reste de sa famille est exposé à diverses menaces. Eunice a enduré des campagnes de dénigrement locales, parrainées par les médias sociaux et la télévision, qui l'ont décriée et ont diffusé de fausses informations sur la population autochtone et encouragé des actes racistes et discriminatoires. Pire encore, sa communauté a été soumise à des invasions de terres autochtones et à des menaces sur leurs territoires telles que des incendies criminelles et des tirs aveugles sur des écoles et des maisons autochtones.