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SONIA GUAJAJARA: PORTER LA LUTTE DES AUTOCHTONES DANS UNE ARÈNE PLUS LARGE
«Les Peuples Autochtones ont souffert de processus historiques de préjudice et de racisme qui ont longtemps délégitimé notre voix dans la sphère publique. Cependant, avec beaucoup de lutte, nous avons changé cette réalité. Il y a encore beaucoup à réaliser et des espaces à occuper. »
Sonia Guajajara, militante écologiste et autochtone, et politicienne, est née sur la terre autochtone Arariboia à Maranhão.
Le peuple Guajajara est l'un des plus nombreux, avec environ 25 000 autochtones, et est présent sur onze terres autochtones, toutes situées dans l'État de Maranhão. Malheureusement, la terre autochtone d'Arariboia détient le deuxième plus grand nombre d’invasions dans l'Etat de Maranhão.
Sonia est la coordinatrice de l'Articulação dos Povos Indígenas do Brasil (APIB). Elle participe régulièrement et apporte à un public plus large les histoires de son peuple dans des forums internationaux, tels que le Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies et les Négociations des Nations Unies sur le Climat. Ses contributions inestimables au mouvement autochtone du Brésil lui ont valu diverses reconnaissances. En fait, elle a récemment été nommée l'une des 100 Latinos les Plus Influents Engagés dans l'Action Climatique.
L’implication de Sonia dans le mouvement autochtone a fait d’elle la cible de diverses attaques. Le chef du Bureau de la Sécurité Institutionnelle du Brésil a harcelé Sonia sur Twitter et l'a accusée de nuire au pays. Elle est constamment victime de harcèlement et de criminalisation de la part d'agents de l'État, qui tentent de la réduire au silence et de la décourager de poursuivre sa lutte pour les droits des peuples autochtones.
En dépit de terribles attaques contre elle et le peuple Guajajara, Sonia reste résolue à défendre leurs terres. Elle dit que «l’'Amazonie est l'une des forêts les plus importantes du monde et les peuples autochtones qui y vivent ont soulevé des questions importantes dans la sphère publique, telles que la protection de l'immense biodiversité, la protection des personnes isolées qui y vivent et l’importance de maintenir la forêt au service de l’équilibre climatique de la planète.»
Elle ajoute: «Les peuples autochtones du Brésil ne sont pas seulement en Amazonie, ils sont partout sur le territoire brésilien, dans d'autres biomes importants, qui sont également déboisés, brûlés et dégradés par les entreprises agroalimentaires et minières. Le problème clé des peuples autochtones brésiliens dans le monde est que les grandes sociétés cesseraient d'investir dans des entreprises qui parient sur un modèle de développement qui présuppose notre mort et la destruction de nos territoires.”
Sonia insiste également sur la valeur d'une représentation gouvernementale des peuples autochtones afin de s'assurer que leurs voix seront entendues. Elle note: «Ce n'est qu'alors que nous pourrons faire avancer le programme de politique publique. Nous n'attendrons plus d'être représentés par d'autres. Notre stratégie, depuis un certain temps maintenant, est de délimiter les bureaux de vote, et pas seulement nos terres. »